mercredi 2 septembre 2009

Bonjour Terre Neuve ... adieu San Francisco :-(

Sans aucun avertissement particulier à mon egard, le commandant a donc decidé de derouter l'avion sur Terre Neuve. Alors que je suis absorbé dans ma lecture, j'entends une voix en anglais (of course!) venant du couloir questionner si je suis bien Patrick Minot. Je tourne alors la tete et croise le regard inquisiteur d'un policier entierement équipé (gilet pare balles, arme, matraque, ...) me demandant de le suivre... Deux (peut etre trois...) policiers sont debouts dans le couloir et attendent ma reaction... Interloqué, je répond donc par l'affirmative et m'exécute sans sourciller pensant que mon scenario parano est bien en train de se derouler. Mise en scène Kafka ! Acteur : ma pomme !! ca fait tout de meme bizarre de se voir debarqué de l'avion par la police montée canadienne sous le regard probablement soulagé de mes voisins de siege et du personnel de bord (ils ont du sacrement flipper pour en arriver là quand meme). Regardé par plus d'une centaine de paires d'yeux interrogateurs des autres passagers qui devaient bien se demander ce qui se passe, je suit donc tres docilement ces policiers mais sous le choc. La honte !

Sur le tarmac, plusieurs vehicules sont stationnés au pied de l'avion (police, douanes...) et là le cauchemar s'accelere : mains posées sur le vehicule, fouille au corps, le policier qui m'a precedemment sorti de l'avion m'annonce que je suis en etat d'arrestation ("You are under arrest" - comme a la télé, sauf que là je suis de l'autre coté de l'ecran...) Re choc ! Stress garanti !
(pas possible, je reve ! eh bien, non !) Il me demande si je souhaite contacter un avocat : reponse affirmative de ma part. Et il m'annonce la charge qui pese contre moi : "mischief" (sur le dico, c'est traduit par "espièglerie" !). Il m'énonce mes droits... la je ne comprend pas tout... Apres m'avoir fait reconnaitre mes 3 appareils electroniques : le PC, le module et le PDA, il m'annonce que je vais aller directement en cellule sans passer par la case départ...
Je suis donc emmené, tres courtoisement, en cellule ou je vais y passer 3 interminables journées. Adieu San Francisco ...Bonjour Gander!