samedi 12 septembre 2009

Ca y est , je quitte Gander !

Ce dimanche est mon dernier jour à Gander... théoriquement. Mon vol pour Halifax est prévu cet après midi à 14h20 et je jubile de bonheur de penser à ce départ. J'allume le téléviseur et je zappe parmi la trentaine de chaines disponibles jusqu'au canal TV météo. Bill, l'ouragan tropical, poursuit sa route vers les côtes de Nouvelle Ecosse et il frappera très probablement Halifax cet après midi. Par acquis de conscience, je descend à la reception de l'hotel où je peux consulter  les horaires d'avion en libre service sur internet. Voyons... Air Canada, Gander - Halifax : vol annulé :-(  Nooon ! Même la météo est contre moi ! Désarroi total... J'appelle aussitôt mon "organisateur de voyage" qui confirme l'annulation de mon vol de cet apres midi et me demande de patienter (... encore) en attendant un nouvel itinéraire.

Le temps est gris et moi aussi. Quelques heures plus tard, je reçois un fax à la réception pour m'informer de mon nouveau parcours (le quatrième) : Gander - St John's en bus, puis St John's - Halifax demain lundi, Halifax - New York - Paris (arrivée prévue mercredi 26 août au matin). Hôtels à St John's et Halifax réservés. Quelle aventure! Le bus pour St John's (capitale de Terre Neuve située sur la péninsule d'Avalon sur la côte Est) partira de l'aéroport à 17h00. Nouveaux appels à mes proches pour avertir du décalage d'une journée supplémentaire.
Patience...
Je libère la chambre vers 13h00 et me rend à l'aéroport en taxi. Quelques heures d'attente dans cet aérogare provincial, avec cette magnifique exposition sur les premiers aviateurs téméraires qui ont traversé l'Atlantique, et le bus pour St John's arrive. Les 322km qui nous sépare de notre destination, sont bouclés en 4 heures dans un car très confortable. Sur la transcanadienne qui s'enfonce à travers les forêts de sapins, le temps est trés sombre et plus on s'approche de St John's, plus le brouillard s'épaissit.

Arrivés à la gare routière, nous nous retrouvons à plusieurs passagers dans une situation similaire : trouver un taxi qui nous emmène dans un hôtel prés de l'aéroport. En discutant avec une autre passagère du car, je lui propose de partager la course. Elle n'a pas eu le temps de réserver une chambre et le chauffeur appelle l'hôtel pour voir si une chambre est disponible. Par chance, c'est la dernière. Pendant le trajet, elle me raconte son histoire qui possède un point commun avec la mienne : une semaine après mon vol Paris Boston, donc hier, elle a été la cause d'un déroutement d'avion sur Gander. Bienvenue au club ! Elle a eu une syncope en plein vol et le commandant de bord n'a pas eu d'autre choix que d'atterrir en urgence à Gander. Revenue à elle, elle a été placée en observation à l'hôpital et a pu en sortir après quelques heures. Elle est physicienne, citoyenne américaine, d'origine yougoslave et doit rejoindre son domicile à Pittsburg au plus vite, malgré Bill. Un clin d'œil de la quotidienneté !

Arrivés à l'hôtel, il était deja tard. Demain, direction Halifax... Chaque jour sa peine! L'essentiel était d'avoir quitté Gander. Bonne nuit ;-)
 

2 commentaires:

  1. Bravo pour ton blog.
    Ca fait surement du bien de raconter tout ça.
    Nous vivons dans un drôle de monde où sur le simple témoignage d'un adolescent américain conditionné par la peur des tueries dans les lycées d'outre atlantique si bien décrites par Michaël Moore (Bowling for Columbine), et surtout la paranoïa post traumatique du 11 Septembre, rend immédiatement suspect un bout de plastique qui clignote sur un accoudoir dans un avion.
    Ah oui j'oubliais "collé avec de la patafix"...
    Même si ce n'était pas une bonne idée d'agiter un chiffon rouge tout anodin soit il dans un avion de ligne américain dans ce contexte, ça ne justifie en rien une privation de liberté de 3 jours, 32 000 dollars d'amende, et surtout l'humiliation publique d'être traîné menottes aux poignets, entraves aux chevilles sous les regards des passants. C'est ça qui est le plus révoltant, qu'on touche ainsi à l'honneur d'un homme par "principe de précaution". Le préjudice moral que tu as subi vaut au moins 32 000 dollars, mais... le pot de fer contre le pot de terre... Peut-être, mais il est encore temps et même urgent de profiter de la liberté de dire et de faire savoir ici que nous sommes nombreux à trouver que le sort qui t'as été réservé est tout simplement indigne d'une Démocratie civilisée. Désormais qu'on se le dise, lorsqu'on entre dans un aéronef d'une compagnie américaine, on entre en territoire américain où le moindre sourire charmeur, ou regard un peu flatteur sur la poitrine de sa voisine de siège par exemple pourrait s'apparenter à du harcèlement sexuel.
    C'est combien l'amende en "droit" américain pour le harcèlement déjà, que j'anticipe en préparant mon blog ?

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  2. Merci pour Pierre pour ton soutien !
    C'etait pas voulu mais ils ont vraiment du flipper pour en arriver a derouter un avion... Mais pourquoi l'Homme n'arrive t il plus a communiquer? Ca aurait tres certainement regler beaucoup de chose... mais je dois rever car quand ils se mettent en mode "terroriste", impossible d'inverser la vapeur !

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