mardi 15 septembre 2009

Une arrivée à CDG stressante...

Pendant le vol qui me ramène "à la maison", je pense à tout ce qui m'est arrivé ces derniers jours.
Quelle épreuve : de la prison (la première fois de ma vie),  le goût humiliant des chaines et des menottes, cet univers carcéral impressionant, un procès avec "plaider coupable" et à la clé 32000$ d'amende et 10ans d'interdiction de Canada. Tout ça en une dizaine de jours ! Beaucoup pour un seul homme. Hormis le choc psychologique intense, les conséquences sont désastreuses. Mais comment allons nous bien pouvoir développer le marché nord américain avec un tel boulet, et comment vais je régler cette amende disproportionnée.



Mon voisin de siège, qui revient d'un trekking au  Pérou, me raconte son passionnant voyage et nous échangeons aussi sur la technologie GPS et les outils d'aide a la navigation... Du repos et quelques heures après, nous atterrissons à Paris CDG terminal 2A. Il va falloir passer la douane française. Que m'y réserve t on ?... Sans tomber dans la paranoïa (... j'en connais d'autres... enfin bref !), je m'attends au pire. Les informations se déplaçant plus vite que les avions, mon dossier est peut être déjà sur les écrans de nos douaniers tricolores... Le coeur un peu serré, je me dirige dans la file d'attente pour passer à la guérite du contrôle des passeports. La file avance lentement mais surement... Puis, d'un coup, je vois la douanière sortir de son bocal et fermer les portes d'accès à la sortie. Ses collègues en font autant. Fréquence cardiaque maximum ! Le grand huit de la foire du Trône fait figure de pâle manège de chevaux de bois à côté. Je m'imagine le pire... Un dangereux personnage va rentrer sur le sol français et ils ont du avoir la consigne de bloquer toutes les issues... Ça va barder !... Les passagers dans la file s'interrogent, moi aussi mais avec une petite idée de la situation et de ce qui m'attend (... il faut dire que j'ai un peu d'expérience, hélas !).
Et soudain, un voie suave distille un message dans les hauts parleurs : "Monsieur Inzo est prié de venir prendre sa valise laissée dans le terminal 2A niveau arrivée", puis le même dans un anglais à l'accent très frenchy... Oufff! quel  soulagement ! me serais je monté un scénario catastrophe... Paranoïa quand tu nous tiens ! je comprends donc l'envers du décor... ça part vite en vrille.
Un deuxième message du même type est diffusé puis le personnel de l'aéroport fait évacuer une partie du terminal dans le but de détruire le bagage suspect. L'épisode dure facilement une trentaine de minutes. Finalement les portes sont de nouveau ouvertes (Mr Inzo a du venir prendre possession de son bagage abandonné provisoirement car il n'y a pas eu d'explosion...mais je ne pense pas qu'il ait eu a subir de la prison et un procès, lui !). La file d'attente se reconstitue et à mon tour, je présente mon passeport au douanier qui me le rend très rapidement. Pas de remarques ?!... Je n'insiste pas. Ça y est, c'est fait !.. D'un seul coup, j'adore ce beau métier de douanier. Quel pouvoir : laissez passer ou bien arrêter ! ... Reste à récupérer ma valise. Elle tourne depuis un bon moment parmi d'autres sacs sur le tapis à bagages. Rien à déclarer et c'est la sortie.

La liberté, la vraie. Enfin ! Mon ami Philippe et son épouse Joëlle m'accueillent très chaleureusement. Je leur transmets ma joie de les retrouver, de les revoir enfin après tant d'émotions. Quelques instants après, mon adorable petite famille qui a eu quelques soucis pour stationner au terminal 2A, étant donné l'épisode de la valise sans propriétaire, s'arrête à la dépose minute pour m'embarquer vers mon foyer "home sweet home". Famille , je vous aime ;-)

Fin de mon cauchemar... et début d'une tranche de vie pour assumer les conséquences démesurées de celui ci.
Plusieurs interrogations subsistent : en état de choc, plaider coupable, était ce le meilleur choix ? faire appel : possible ?... comment réunir la somme de 32000$ dans les 4 mois impartis ? développer Ecogyzer sur le marché nord américain ? poursuivre l'expansion à l'export de notre PME, Nomadic Solutions ?...

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